Les pasteurs burkinabè animaient des émissions en langues nationales. Parmi les orateurs principaux figuraient le Pasteur Bila OUEDRAOGO et le Pasteur Lébendé MINOUNGOU, alors Président de la FEME et des Assemblées de Dieu. Ils étaient épaulés par d’autres pasteurs, en particulier des jeunes proches du Pasteur DUPRET.
Les émissions étaient enregistrées dans les studios de la radiodiffusion nationale, avec toutes les difficultés liées à la production d’une telle œuvre. Les chanteurs et chanteuses devaient être transportés jusqu’à la radio. C’est ainsi que nous avons dû accepter des émissions préparées en France par “Christ Vous Appelle” (CVA). Cependant, ces programmes extérieurs n’avaient pas le même impact que ceux produits localement. L’impact de ce ministère, tant sur les non-convertis que sur les membres de l’Église, a été positif.
En complément de l’émission d’évangélisation, une émission pour enfants, animée par le Pasteur André BRISSET POUSWENDE VOUS SALUE, a vu le jour. Elle a été grandement appréciée.
Radio et Télévision
En 1963, notre pays s’est doté d’une télévision nationale. Les autorités ont accordé du temps d’antenne aux communautés religieuses, et seule la communauté évangélique utilisait pleinement ce créneau. Les églises ont confié la gestion des émissions à la même équipe, qui bénéficiait de l’aide des jeunes filles du Collège de Loumbila pour les chants.
Tout était enregistré sur le plateau de la station nationale. Outre le Collège Protestant de Ouagadougou, la chorale de Koudougou (promotion 1958-1970) sous la direction du Pasteur Curtis DEAN, jouissait d’une réputation nationale et internationale.
Produire des émissions, des outils essentiels pour l’évangélisation et l’édification des chrétiens, demandait beaucoup de temps et de personnel. À défaut de pouvoir tout produire, nous diffusions aussi quelques films de Billy GRAHAM et MOODY, ainsi que des images sur flanellographes. Cependant, ces solutions de rechange n’avaient pas l’impact des productions locales.
Chant joyeux et Viim Koeega
En 1964, inspiré par le succès de la chorale et des productions théâtrales, le Pasteur Curtis DEAN se sentit appelé au ministère de la radio. Les premières émissions, intitulées Viim Koeega (“Parole de Vie”), furent enregistrées dans un studio de fortune, qui n’était autre que sa chambre pour éviter les bruits extérieurs. Ces émissions furent d’abord diffusées sur des radios étrangères, telles qu’ELWA au Liberia, avant d’être relayées par la radio nationale.
L’équipe s’est agrandie en 1965 avec l’arrivée du Pasteur Daniel COMPAORE, qui devint plus tard Président des Assemblées de Dieu et de la FEME. Le personnel enseignant et les élèves du Collège de Loumbila, ainsi que les chorales du Collège Protestant, jouèrent un rôle crucial dans ces productions.
L’actuel Directeur du studio est le Pasteur Michel KOALA.
La télévision
En 1974, la gestion des émissions télévisées fut confiée à une équipe de pasteurs africains, dont Jean-Charles OUEDRAOGO et Samuel YAMEOGO. Le manque de moyens logistiques compliquait les productions, mais Dieu envoya le Pasteur Richard DUNN et son épouse en Belgique, où ils ont travaillé avec l’IMM (International Media Ministry). Grâce à leur soutien, des équipes de Belgique ont été envoyées pour enregistrer les chants et prédications à Ouagadougou.
Cette collaboration a permis l’ajout d’une émission pour enfants, Le Quart d’Heure des Enfants, réalisée par Félix YANOGO et produite par l’IMM. Elle est très populaire auprès du public burkinabè.
Outre la radio et la télévision nationales, Dieu nous a ouvert de nouvelles portes avec la création de radios et d’une télévision privées religieuses : Radio Évangile et Développement (RED) de Jeunesse pour Christ, Radio Lumière Vie et Développement (LVD), et le Canal Viim Koeega (CVK) de la Fédération des Églises et Missions Évangéliques (FEME). Ces stations diffusent également les programmes des Assemblées de Dieu dans la capitale et les provinces.
Presse écrite
Depuis 1994, l’Église des Assemblées de Dieu du Burkina Faso édite un magazine intitulé Magazine Flamme, tiré à 3 000 exemplaires. Ce magazine propose des articles d’enseignement, d’édification et d’information, touchant différentes sphères de la vie de l’Église nationale, et servant de lien entre les pasteurs et les fidèles.
Il faut également mentionner le Magazine Éclair.