A Loumbila, pendant les vacances, c’était une autre vie qui commençait à l’annonce des camps bibliques d’enfants. Les premiers camps ont réunis des hommes et des femmes dévoués pour la cause des enfants. Chacun travaillait de tout son cœur sans rechercher une quelconque gloire en contrepartie.
Avant l’organisation de chaque camp biblique d’enfants, les missionnaires ou les responsables délégués demandaient aux différents encadreurs de confirmer leur participation. Cela était nécessaire car il fallait tous les former avant le début effectif du camp. Dès que la confirmation était donnée, ils se penchaient sur le programme et sur les finances pour les divers besoins.
Les programmes consistaient généralement en des leçons, des enseignements, des histoires bibliques, des versets bibliques, des pièces de théâtre, des chants, des danses, des jeux de piste, des feux de camp, etc. Les enfants apprenaient les chants pour les feux de camp et prestaient devant l’ensemble des campeurs. La langue de communication était surtout le mooré et accessoirement le français. Les encadreurs jouaient avec les enfants tout en les formant à connaître Christ, à l’aimer et à être de bons disciples.
Le camp était organisé autour d’un thème et d’une vision claire. Rien n’était négligé. Afin de réussir l’organisation du camp et de vouer à l’échec tout plan de l’ennemi, tous les encadreurs, sans exception, se levaient à 5h 30 pour prier et méditer la Parole de Dieu. Ils confiaient ainsi les enfants, le programme et tous les campeurs entre les mains de Dieu. Ensuite, ils veillaient à ce que les enfants puissent aborder la journée avec sérénité. Quand les enfants se réveillaient, ils se lavaient et mangeaient avant de commencer les enseignements dans la matinée. Des sorties étaient prévues dans le programme et divers jeux.
A la fin de chaque journée, à l’heure où les enfants se reposaient, les encadreurs se concertaient, à la fois les missionnaires et les Burkinabè. Ils échangeaient sur les forces et les faiblesses de la journée et se donnaient des idées sur le programme du lendemain. Il s’agissait en quelque sorte d’une remise en question pour tenter d’améliorer ce qui n’a pas marché et capitaliser les bonnes pratiques.
Lorsque le camp prenait fin, chaque encadreur retournait chez lui en attendant l’édition prochaine. Les enfants, nostalgiques sur le champ, demandaient à être situés sur la date du camp suivant. Certains enfants avaient des comportements difficiles mais avec les camps ils se convertissaient à Christ. Les parents eux-mêmes constataient les changements. De véritables transformations s’opéraient. C’est pourquoi de nombreux enfants souhaitaient participer à ces camps. De gratuit au début, il a fallu instituer un prix minimum par la suite qui a varié au fil du temps pour se fixer à 1 500 F CFA par enfant.
Après le pasteur Florent Ilboudo, le pasteur Jean-Baptiste Sawadogo fut désigné comme le directeur des camps bibliques d’enfants de Loumbila. Les enfants venaient de partout pour participer aux camps bibliques. Les encadreurs éprouvaient du plaisir à avoir ces enfants avec eux. Les camps leur permettaient de s’épanouir, de rencontrer d’autres enfants et de vivre de nouvelles expériences. L’encadrement de ces enfants facilitait le travail des pasteurs et des églises locales car on permettait aux enfants d’être bâtis sur le roc, la Parole de Dieu. D’ailleurs de futurs pasteurs, diacres, évangélistes, docteurs, etc., pouvaient sortir de ces groupes d’enfants. Telle était aussi l’une des motivations des encadreurs.