Les camps bibliques d’enfants de Loumbila, institués par les missionnaires français, étaient organisés dans un contexte où aucune structure n’était encore mise en place au sein des Assemblées de Dieu du Burkina Faso. Ni la Jeunesse des Assemblées de Dieu (JAD) ni l’Association des Servantes de Christ (A.S.C.) n’étaient créées, encore moins le Département Enfants National des Assemblées de Dieu (DENAD) ou le Mouvement des Hommes (MHEB).
La JAD fut la première structure de l’Eglise nationale à être portée sur les fonts baptismaux. Elle fut créée en 1972. A sa création, elle regroupait les jeunes, enfants y compris, de 7 à 77 ans. Elle était donc habilitée à connaître de toutes les questions concernant les enfants au sein des Assemblées de Dieu. Les enfants passaient sous la responsabilité de la jeunesse, ainsi que les camps bibliques d’enfants.
Lorsque le pasteur Jean-Baptiste Sawadogo fut élu président national de la JAD, il se déchargea de sa casquette de directeur des camps bibliques d’enfants. Pour ne pas laisser ce poste vacant, alors que ces camps nationaux d’enfants devaient être organisés chaque année, il confia la gestion des enfants au pasteur Marc Sawadogo qui venait d’achever sa formation pastorale débutée en 1983 en France.
La JAD prit le train en marche car les jalons des camps bibliques d’enfants avaient déjà été posés par la Mission française. Dans la mesure où les enfants faisaient partie intégrante de la JAD, elle prit le relais. C’est ce qui explique le fait que depuis la constitution de la JAD, son président national était d’office le directeur des camps bibliques nationaux d’enfants. En plus du directeur national, il y avait un directeur technique qui était généralement choisi parmi les moniteurs d’enfants. Il s’agissait d’un moniteur expérimenté dans l’encadrement des enfants au sein de son église locale.
Au moment où le pasteur Marc Sawadogo fut désigné directeur national des camps bibliques d’enfants, il s’est entouré d’un comité technique national. Ce comité était composé de moniteurs expérimentés mais aussi de jeunes qui s’intéressaient aux enfants dans leurs églises locales. Lorsque le comité fut installé en 1984, le mois d’Août connut l’organisation d’un nouveau camp pour enfants. Parmi les frères et sœurs dont certains sont aujourd’hui des pasteurs, il y avait Nicole Froger de la Mission française, rentrée aujourd’hui en France, Dr. Issa Ouédraogo, le pasteur Mathias Yanogo, le pasteur Jude Sawadogo, Benjamin Yanogo, le pasteur Jean-Pierre Tapsoba, Elie Sawadogo, etc. Chaque année et à chaque occasion, de nombreuses personnes, hommes, femmes et jeunes venaient s’intégrer au groupe pour poursuivre la mission intégrale au milieu des enfants.
Comme à ses débuts, la plupart des camps se tenaient à Loumbila. La délocalisation s’est faite de temps en temps à Nagbangré (Koubri). Les organisateurs demandaient toujours aux parents de payer une modeste contribution financière qui n’arrivait pas d’ailleurs à couvrir toutes les dépenses. Pour ce faire, ils recevaient de l’appui extérieur afin de subvenir aux besoins de tous ordres des tout-petits. On dénombrait à l’époque la participation de plus de 500 enfants.
Le pasteur Marc Sawadogo dirigea les camps bibliques pour enfants de 1984 à 1996. Entre temps, en 1991, il fut élu président de la JAD nationale. Pendant ce temps, il continua à diriger et à encadrer les enfants. Des camps en parallèle furent organisés par la suite. En prélude à chaque camp d’enfants, la formation des moniteurs fut maintenue.